La Réserve Naturelle de la Côte de Tyr au Liban, site de mise en oeuvre du projet ENSERES pour préserver son écosystème et relancer son développement durable

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Ali Badreddine

 

La Réserve Naturelle de la Côte de Tyr (TCNR) est un partenaire clé du projet ENSERES. Avec la municipalité de Sfax en Tunisie, la Réserve sera un laboratoire pour l'adoption d'outils innovants, conçus pour la gestion durable des Aires Marines Protégées de Méditerranée. Un modèle de gestion intégrée à plusieurs niveaux, capable de maintenir l'harmonie entre l'environnement, l'économie et la culture.

La TCNR est l'une des deux aires marines protégées du Liban. Elle comprend une zone côtière sablonneuse de 3,8 kilomètres carrés et un quadrant marin étendu sur 113 kilomètres carrés. La ligne côtière abrite l'une des rares plages de sable restantes au Liban, certainement la plus longue, et une zone humide protégée par la convention de Ramsar. La mosaïque d'eau, de marécages et de dunes abrite des espèces animales et végétales rares et fragiles, comme la caouanne et les tortues vertes (qui viennent y pondre), la souris épineuse, les lézards des murailles et la jonquille de mer.

La beauté et la complexité ne s'arrêtent pas au contexte environnemental. La réserve comprend également la vieille ville, avec l'ancien port et le souk, une zone agricole et un site archéologique, qui comprend les sources phéniciennes de Ras El Ain.

« La réserve de Tyr abrite des atouts environnementaux, historiques et artistiques d'une valeur inestimable. Le projet ENSERES représente une belle opportunité : bénéficier de l'expérience d'autres aires protégées en Méditerranée permet d'améliorer la gestion d'éléments parfois difficilement conciliables, comme le secteur agricole, le tourisme et la nature. Grâce au projet ENSERES, nous pouvons faire partie d'un réseau d'aires protégées méditerranéennes qui perpétuent une expérience de pointe », déclare l'ingénieur Hasan Hamza, directeur adjoint du projet pour TCNR.

Tyr est un contexte parfait pour la transmission et la mise en œuvre de théories et pratiques qui, à travers le projet ENSERES, visent à préserver les écosystèmes et relancer leur développement durable. Les côtes libanaises sont menacées par de graves phénomènes d'érosion côtière et de pollution, contre lesquels la Réserve lutte depuis longtemps. Qu'il suffise de rappeler l'extraordinaire opération de nettoyage menée après la catastrophe environnementale de février 2021, lorsqu'une marée d'hydrocarbures a envahi la mer et les côtes du Sud-Liban.