RESMYLE en Italie montre comment la jeunesse, l'environnement et l'art peut être au service du développement durable

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Le récit du président de l'association l'Agorà sur l'engagement de Noemie et Chloé lors de la mission d'éco-volontariat en Campanie


Noémie et Chloé sont deux jeunes filles françaises invitées par l'Association Culturelle l'Agorà de Dugenta (BN), partenaire de la Fondation Amesci dans le projet Resmyle - né dans le but de repenser l'emploi et l'inclusion sociale des jeunes en Méditerranée à travers le développement durable et financé par IEV CFT MED de l'Union Européenne - arrivées dans la région de Sannio Benevento pour une mission d'éco-volontariat liée à l'art de la rue.


Depuis leur arrivée, les volontaires ont participé à diverses activités non formelles et ont également acquis des compétences dans le domaine artistique, surtout grâce à des ateliers de pochoir et de sérigraphie, également organisés dans les écoles locales.

Leur première fresque, intitulée "Theodociam", a été réalisée au lycée public "Don Lorenzo Milani" de San Giovanni a Teduccio, dans la banlieue est de Naples.
Le quartier aurait pris le nom de Théodosie, fille de l'empereur Théodose, qui, comme le montrent certaines fouilles, aurait possédé une villa dans cette zone de la ville.
Selon certains experts, en 390 après J.-C., Théodosie aurait élevé une colonne dans sa villa en l'honneur des empereurs Valentinien, Théodose, son père, et Arcadius, le fils de ce dernier.
Autour de cette colonne auraient eu lieu de grandes fêtes auxquelles participaient les familles les plus importantes de Naples et des environs. En raison de la notoriété de la villa, de la colonne et des fêtes qui y étaient célébrées au fil du temps, on prit l'habitude d'appeler toute la zone Theodociam, faisant ainsi référence à la villa de Théodose, terme qui se transforma par la suite en Teduccio.


Les volontaires ont collaboré à la réalisation de la fresque sous la direction de l'artiste de rue Biodpi, né Fabio Della Ratta, membre fondateur de l'association L'Agorà, et du jeune artiste gambien, devenu dugentais d'adoption, Nuru B, né Muhammed Ceesay.

L'œuvre représente une Théodosie moderne voulant prendre un selfie avec, en arrière-plan, des jeunes pratiquant certaines disciplines du hip-hop, telles que la danse, l'écriture de graffitis, le skateboard et la musique.

Les étudiants, l'écrivain Gino Rota et l'artiste Aldam Street art ont également collaboré.

L'action fait partie de "Q-Est", le projet gagnant de l'appel d'offres "I Quartieri dell'Innovazione" du département des politiques sociales et du travail de la municipalité de Naples, conçu par les associations Twoplustwo, Bus Theater et TAM, qui ont choisi INWARD - Observatoire national de la créativité urbaine comme partenaire de la créativité urbaine.

L'objectif, une fois de plus pleinement atteint, est de promouvoir et d'encourager l'inclusion sociale, la citoyenneté active, la fraternité entre les peuples, l'éducation environnementale et le développement durable à travers l'art, en valorisant les différentes expressions artistiques et en créant des synergies entre les jeunes impliqués.

L'hommage rendu à Don Lorenzo Milani - prêtre et éducateur italien connu pour son travail auprès des jeunes marginalisés et défavorisés de la région de Barbiana, en Toscane, dans les années 1950 et 1960 - à travers sa devise iCare, est également riche de sens.

Une invitation à prendre soin des mineurs, des personnes les plus vulnérables, des territoires.


À travers cette inscription, l'œuvre d'art tente de transmettre un message d'engagement social, de promotion de la solidarité et de sensibilisation aux questions liées à la protection des plus faibles et de tous ceux qui sont défavorisés ou dans le besoin, y compris les NEET, et de prendre soin de notre environnement. Elle invite à la réflexion sur les responsabilités individuelles et collectives dans la construction d'une société plus inclusive, équitable et durable.

Au centre de la fresque, on remarque la présence d'une cheminée en briques rouges, symbole du passé industriel de la région. Cette cheminée représente un héritage historique qui rappelle l'importance de regarder l'avenir avec confiance et de créer de nouvelles opportunités d'emploi pour les jeunes, en particulier dans les zones défavorisées, en tirant le meilleur parti des ressources et du potentiel présents dans les communautés locales.
Elle nous invite à regarder au-delà du passé industriel et à construire un avenir durable, dans lequel les jeunes peuvent trouver des espaces de développement et de croissance professionnels, et vise à stimuler la prise de conscience et l'action pour un monde meilleur, dans lequel chacun peut jouir de l'égalité des chances et vivre dans un environnement sain et harmonieux.